lundi 25 octobre 2010

♫."You See It's Not The Wings That Make The Angel..." "... Don't Become A Ghost Without No Colour, Cause You're The Best Paint Life Never Made".♫


Ils sont là et me regardent avec leurs yeux globuleux, béants et humectés de sueurs.
Ils me défient et veulent que je rentre dans leur jeu,
Un jeu empli d'immaturité et de cruauté.

Ils sont sales, leur peau même est pourrie,
Ils ont des croutes autour de leur lèvres gercées,
sur leur bras, leur jambes jaunies remplies de poils.
Et cette cruauté se transforme en charme,
Ils veulent m'attirer pour enfin se jouer de moi.

Alors je les regarde, avec autant de cruauté et,
Paradoxalement, j'ai un sentiment d'indifférence.
Après tout, ce sont eux les fous.
Ne pas jouer à leur jeu sous peine de devenir comme eux,
Des hypocrites qui disent tout avec les yeux.

Cela les rend encore plus malades,
Ils toussent, suffoquent et deviennent rouge,
La folie leur bouffe la cervelle,
Eux qui se sentaient si fort.

Ils sont rendus à l'état de gravier,
Des graviers qui deviendront poussière,
et s'envoleront enfin libérés de leur obsession.

Moi, dans leur fin tragique,
Je les regarde et je ris,
Je ris à gorge déployée,
Car ils se croyaient si fort,
Et ce sont tués eux même avec leur
folie.

D.

dimanche 24 octobre 2010

Peut-être demain.


Alors, il ne suffit que de fermer les yeux pour voir plus clair,
j'essaie de suturer mes paupières à l'aide de fils doux et dorés, mais ils restent ouverts.
C'est comme si je ne pouvais bouger, faire un pas ou deux vers l'avant, comme il arrive souvent dans ces rêves où l'effroi nous prend et qu'on ne peut courir.
Je me laisse donc voguer à l'aveuglette du fictif et de l'artifice, les yeux toujours ouverts, pour avoir moins peur de ce qui se cache derrière les maux.
Alors que sonnent les trompettes et que mon cœur s'écrase sous leur sons ! Qu'il s'écrase sous les sabots des chevaux et se plante sous les lances.
C'est ainsi que l'amour se ressent, tel une bataille effrénée sous les chants du jugement dernier.
D.

Si l'Amour est le sens de la vie, et que l'Amour n'a pas de sens, alors que cherchons-nous ?


Et ses mots, qui semblent être des poignards qui résonnent dans mon corps, dans ce cœur qui ne m'écoute plus, ne m'obéit plus et qui se lasse de mes attitudes. Il se terre et explose comme une mine qui aurait dormis trop longtemps.
Ma tête ne fait plus partit de l'histoire, elle s'en est allée loin, très loin ; la raison n'est plus, laissant ce cœur vibrer à en perdre le souffle et me laissant hébété sur un échiquier où le jeu serait de répondre juste à des dilemmes qui pourtant aux yeux des autres n'ont pas de sens.
Alors à quoi bon ? La vie est là, je le suis aussi. Par amour propre peut-être, s'oublier, mais à quels risques ?
D.

Et puis.


Alors que la pluie tombe, je lève les yeux vers le ciel.
J'imagine un mon parfait à l'imparfait,
Comme si tout était, et soudain n'est plus.
J'écoute le bruit que cela fait,
Je me délecte de ces scintillements de cristaux déchuts.
Et je refais encore ce monde, cette lune, cette lumière qui transperce ma peau avec douceur.
La féérie continue, virevolte et tournoie comme ses fusées rouges de feux d'artifice étincelants qui brillent dans mes yeux.
Une fleur émerge du sol et je sens l'odeur de la terre qui m'enivre, m'envoie dans un long sommeil, étendu dans l'herbe mouillé par la pluie.
Mon regard se perd alors dans ses paupières fragiles.
Ces tendres paupières.      Ce regard.
Commence alors un combat contre moi-même, contre ce cœur qui me rejette,   dans ses paupières...
Il me largue des bombes de sueur et d'angoisse,   ces tendres paupières...
Et je me meurs à l'intérieur, je me noie dans les eaux profondes et troubles du malheur,   ce regard... ce cœur...
D.

Caresse


Comme ces feuilles douces et croustillantes délicatement posée sur le pavé, mon cœur s'effrite et se salie.
Leur couleur est partit comme ces idées frivoles auxquelles j'aspirais tellement, ces idées qui nous poussent au plus haut et nous confectionnent des ailes invisiblement resplendissantes.
Ces mêmes ailes qui nous amènent à ces yeux brillants au clair du feu de Lune.
Ainsi les ailes se consument et laissent notre cœur tomber dans l'abîme océanique de la nuit emprisonnante d'un amour cruel.
L'obscurité qui s'effondre sur ce corps inerte laisse les feuilles mortes prendre du terrain et l'enrobent comme un linceul de douces odeurs chargées, chacune, d'une histoire romanesque.
Ces histoires ne font plus rêver et me laissent dans un détachement emblématique.
D.