jeudi 11 novembre 2010

"Il aimera comme il haïra, sans en rien laisser paraître, il regardera comme une sorte d'impertinance l'amour ou la haine qu'il recevra en retour" E.Brontë

Peut-être parce que les choses sont trop officielles à mes yeux.
Rien n'est plus comme avant, simple et coloré. Tout n'est que de monotonicité platonique. La routine est lassante, les rires ne font plus rire, les mots ne font plus rêver et la mort est platement ennuyeuse.
On fait semblant de s'intéresser à des choses inintéressantes. Des choses platoniques. Tout n'est que platonique je vous l'ai dit.
Mon cœur est à moi, je le mangerai au souper ce soir. Je poserai le décors.Tout d'abord des rideaux pourpres sur les murs noirs sans fenêtres, puis une table d'une longueur infinie sur laquelle je déposerai des plats et des assiettes vides. Enfin au dessus du seul fauteuil  trônant au milieu de la table, je poserai un spot de lumière blanche sous lequel je réciterai un éternel monologue. Une tirade de passion et de compassion, d'écoeurance et de répugnance, de mémoire et de mélancolie, de vie et de mort, de désespoir et d'imaginaire. Mes convives autour de la pièce seront debout et attendront que je termine l'interminable. Ils seront moi, ils seront "Je".
D.